La musique minimaliste et la guitare : La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass

Par Roxane Elfasci. Travail réalisé dans le cadre de la formation pédagogique du Pôle Supérieur de Paris. 

Le minimalisme est un courant musical qui s’est développé aux Etats-Unis à partir des années 1960. Les quatre pionniers de cette musique sont La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass, tous nés entre 1935 et 1937 a à peine dix-huit mois d’intervalle. Leur esthétique musicale est cependant très différente : à la réduction à l’extrême des moyens chez La Monte Young répond l’introduction d’une pulsation stable et de motifs inlassablement répétés avec Terry Riley. Steve Reich se caractérise lui par l’introduction de nouveaux gestes techniques et instrumentaux comme la mise en boucle et le déphasage ; avec Philip Glass, il s’attache à réintroduire une plus grande structure formelle dans les œuvres minimalistes. Ce dernier, grâce à un certain usage de l’harmonie et du lyrisme mélodique, a conduit le mouvement minimaliste vers des débouchés plus commerciaux comme l’industrie du cinéma ou la publicité. Quel répertoire ces quatre compositeurs lèguent-ils à la guitare ? Ces œuvres correspondent-elles à l’esthétique minimaliste ? En quoi la musique minimaliste peut-elle être d’une grande utilité d’un point de vue pédagogique, et avec quelles œuvres peut-on introduire cette musique auprès de guitaristes en apprentissage ?