Albums
Poésie Française
- Date et lieu d’enregistrement : Mai 2023 – Le Regard du Cygne, Paris
- Musiciens : Roxane Elfasci, Baptiste Erard
- Ingénieur du son : Aurélien Bourgois
- Vidéos : Hugo Warynski
Grande admiratrice et passionnée de la culture française, depuis la littérature de Victor Hugo, Émile Zola ou Michel Tournier, en passant par les arts picturaux de Monet et Cézanne, mais aussi par l’histoire, la gastronomie, et les paysages de mon pays natal, j’aime célébrer la richesse de cet héritage culturel à travers la musique.
Deux ans après un premier album en hommage à Debussy, j’ai enregistré un second album intitulé Poésie Française. On y découvre des arrangements inédits pour guitare – en solo ou en duo – d’œuvres majeures du tournant du 20ème siècle : le Cygne de Saint-Saëns, la Valse Romantique de Debussy, les Romances sans paroles de Gabriel Fauré ainsi que la Gymnopédie n°1 et la Valse-Ballet d’Erik Satie. L’album inclut également une œuvre écrite originellement pour guitare par Arnaud Dumont, l’Hommage à Ravel, ainsi que deux arrangements réalisés par Roland Dyens de chansons françaises mondialement connues : La Foule et l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf.
Comme un clin d’œil à cette mosaïque d’œuvres françaises, l’album se clôt par une version très paisible de La Marseillaise arrangé par Baden Powell : cet hymne symbole de liberté a été cité par-delà les frontières dans les œuvres d’artistes aussi hétéroclites que Debussy, Satie, Stravinsky, Django Reinhardt ou encore les Beatles.
Bach Organ Sonata n°4
- Date et lieu d’enregistrement : Janvier 2022 – Maladrerie Saint-Lazare, Beauvais
- Musiciens : Roxane Elfasci, Baptiste Erard
- Ingénieur du son : Aurélien Bourgois
- Vidéos : Hugo Warynski
Bach a composé six sonates en trio pour orgue (BWV 525 à 530). Chacune d’entre elles est l’illustration de son inventivité mélodique exceptionnelle, de sa maîtrise inégalée du contrepoint et de sa virtuosité digitale en tant qu’organiste. Elles sont le fruit de l’amour profond de Bach pour l’orgue, cet instrument majestueux qui synthétisait si bien ses valeurs, qu’elles soient d’ordre spirituel – l’orgue étant central dans l’expression de sa foi luthérienne – comme d’ordre musical du fait des ressources polyphoniques inépuisables que propose l’instrument. De la Sonate n°4 BWV 528se dégage cependant une force particulière à mes yeux, peut-être liée à cet adagio initial qui donne au premier mouvement des allures solennelles d’ouverture à la française, ou bien à la pureté de l’Andante qui m’avait bouleversée dès la première écoute, ou encore par l’innocente allégresse du troisième mouvement qui ensoleille la gravité et la mélancolie des deux premiers.
On les appelle sonates en trio car elles sont écrites sur trois portées : deux pour chacune des mains de l’organiste, et la troisième – la ligne de basse – jouée sur un clavier à terre appelé pédalier que l’organiste utilise avec le talon et la pointe de ses pieds. Dans cet arrangement pour deux guitares, la main droite du clavier a été confiée à la guitare 1, la main gauche du piano à la guitare 2, et la voix du pédalier a été répartie entre les deux guitares en respectant les logiques de continuité mélodique et de faisabilité technique. Enfin, pour épouser au mieux la tessiture de la guitare, la partition originale a été transposée à la tierce majeure inférieure.
J’aimerais remercier chaleureusement Baptiste Erard pour son aide précieuse en particulier dans l’arrangement du troisième mouvement, ainsi que pour toutes ses suggestions d’ornementation. Nous avons travaillé cette sonate en tant que duo de guitares alors que nous faisions nos études au Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt, recueillant les conseils de nos éminents professeurs Yves Henry, Pierre Roullier et Jérémy Jouve. L’arrangement s’est évidemment nourri de ce travail, évoluant au fil de nos séances de répétition, de nos cours et de nos réflexions communes. Nous avons enregistré la sonate complète en janvier 2022 à la Maladrerie Saint-Lazare, à Beauvais. Cet enregistrement, réalisé par Aurélien Bourgois, est disponible depuis octobre 2022 sur toutes les plateformes musicales.
Hommage à Debussy
- Date et lieu d’enregistrement : Avril 2021 – Auditorium du CRR de Paris
- Musiciens : Roxane Elfasci, Baptiste Erard, Sergio Santiago, Omar Nicho
- Ingénieur du son : Aurélien Bourgois
- Teaser : Alexis Gomart
- Photos : Aaron Elfasci
La musique de Debussy empreinte de délicatesse et de pudeur a toujours été pour moi une grande source d’inspiration et d’apaisement. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de lui consacrer mon premier album.
Bien que Debussy n’ait jamais écrit pour guitare, on décèle dans beaucoup de ses œuvres l’influence de l’instrument. La guitare, par ses accents hispanisants comme par ses subtiles couleurs impressionnistes, semble toute désignée pour renouveler et réenchanter sa musique.
Ce disque est construit en deux parties :
Le disque s’ouvre par une série de transcriptions d’œuvres composées par Debussy pour le piano : Clair de Lune, Rêverie, Doctor Gradus ad Parnassum, la première Arabesque et Soirée dans Grenade. Chacune de ces transcriptions a été pensée pour permettre à la guitare (en solo, duo ou quatuor) de retrouver la fluidité et les résonances naturelles du piano tout en y ajoutant la richesse des sonorités et la subtilité des couleurs propres aux cordes pincées. L’album s’ouvre par la version remasterisée du Clair de Lune enregistré en 2016 et qui a connu sur Youtube un vif succès avec plusieurs millions d’auditeurs.
La deuxième partie du disque comporte des pièces en hommage à Debussy composées par Manuel de Falla, Paul Dukas, Georges Migot et Philippe Lemaigre. On perçoit dans chacune l’influence des chefs d’œuvres de Debussy : Manuel de Falla insère à la fin de sa pièce une citation de la Soirée dans Grenade ; la pièce mystérieuse de Paul Dukas est entièrement bâtie sur le thème chromatique du célèbre Prélude à l’après-midi d’un faune ; l’inspiration de Georges Migot a été nourrie par les Préludes pour piano de Debussy ; enfin, on reconnaît une référence explicite au Clair de Lune dans la pièce de Philippe Lemaigre. Cette œuvre clôt l’album, comme un doux rappel de son ouverture.